Pourquoi consulter un psychologue ?

Vous ressentez un mal-être depuis trop longtemps ou traversez une période difficile.

Malgré des tentatives pour dépasser vos difficultés, vous avez l’impression de ne pas y arriver seul ou avec l’aide de votre entourage. Vous avez peut-être le sentiment que certaines situations pénibles se répètent. Il peut être utile de consulter un psychologue.

Les motifs les plus courants pour consulter un psychologue sont :

Anxiété ou crises d’angoisse

Questions fréquentes : Quand consulter contre l'anxiété et l'angoisse ?

Tristesse, sentiment d’être déprimé, vide ou perdu

Questions fréquentes : Quand l'accompagnement psychologique contre la dépression, la tristesse sont nécessaires ?

riode de crise (séparation, deuil, difficultés professionnelles, conflit familial…)

Questions fréquentes : Pourquoi consulter un psychologue ? Pour les situations de crise, de deuil, de séparation ou de problèmes professionnels.

Manque de confiance en soi

Questions fréquentes : Faut-il consulter lors de situation de manque de confiance en soi, d'isolement

Souffrance au travail, stress, burn-out

Consulter lors de période de stresse, de burn-out au travail et de souffrance

Difficultés relationnelles, affectives et/ou sexuelles

Consulter pour des problèmes affectifs et sexuels, isolement

Conséquences d’un événement traumatique (agression, accident…)

Consulter pour demander une aide suite à aux conséquences à un événement traumatique

Addictions (jeux vidéo, alcool, drogues…)

Consulter pour des problèmes d'addictions à l'alcool, aux drogues, aux jeux vidéos, etc

Envie de mieux se connaître, mieux définir ses souhaits

Questions fréquentes : faut-il consulter pour un besoin de travaille sur soi pour mieux définir ses souhaits et mieux se connaître

Quelle que soit la nature de vos difficultés, ce qui est finalement suffisant pour solliciter un premier rendez-vous, est que votre mal-être vous conduise à souhaiter un changement.

Lors de cette première rencontre, le psychologue pourra vous donner son avis et vous indiquer ce qui lui semble pertinent.

Les différences entre les psys

L’appellation « psy » est utilisée pour nommer de façon générale les professionnels intervenant dans le domaine du psychisme. Les psys se réfèrent à un ensemble de pratiques et de méthodes parfois communes tout en disposant de formation et de compétences spécifiques. Il en découle une situation complexe et qui peut rendre la compréhension délicate pour un profane.

Décrire clairement et synthétiquement, cette complexité, est un exercice difficile. Ces quelques lignes n’ont donc pas vocation à répondre de manière exhaustive à la question mais à donner les informations essentielles pour se repérer.

Cinq professions qui se retrouvent sous le terme psy :

Logo, symbole représente le psy

Le psychiatre

Le psychiatre est un médecin titulaire d’une spécialisation en psychiatrie. Il a vocation à soigner les troubles mentaux les plus importants, en établissant un diagnostic et en proposant un traitement. Il est le seul des « psys » à pouvoir prescrire des médicaments et à être pris en charge par la sécurité sociale.

Pendant ses études universitaires, le psychiatre n’est pas formé à la psychothérapie ou à la psychanalyse. Il n’a pas non plus d’obligation à faire une psychothérapie ou une psychanalyse personnelle.

Le psychologue

Le psychologue a une formation universitaire en psychologie. Il a des connaissances lui permettant de comprendre les enjeux et les mécanismes du fonctionnement psychique. Le psychologue propose des suivis psychologiques et des psychothérapies. Il est aussi formé à l’utilisation des tests psychologiques et à la réalisation de bilans psychologiques.

Pendant ses études universitaires, le psychologue ne s’est pas ou très peu formé à la psychothérapie ou à la psychanalyse. Il n’a pas d’obligation à faire une psychothérapie ou une psychanalyse personnelle.

Le psychothérapeute

Le psychothérapeute propose des psychothérapies. La réglementation du titre de psychothérapeute est relativement récente, actée en 2004, puis précisée par des décrets en 2010 puis 2012. Si cette réglementation était souhaitable pour mieux encadrer cette profession et éviter les abus, le résultat est assez décevant.

Un psychothérapeute a seulement une formation en psychopathologie clinique assez réduite (400 heures) et doit effectuer un stage de cinq mois. Si cela suffit pour se présenter comme psychothérapeute, cela n’apporte pas, de notre point de vue, de garanties suffisantes. Il faudrait y ajouter une solide formation à la psychothérapie.

Il est donc regrettable et paradoxal de constater que rien ne vient garantir qu’un psychothérapeute soit véritablement formé à la psychothérapie et qu’il ait fait une psychothérapie personnelle.

Des formations à la psychothérapie sont dispensées par des écoles spécialisées. Elles ne sont pas sanctionnées par des diplômes reconnus et ne donnent pas accès au titre de psychothérapeute. Certaines écoles sont bonnes voire excellentes, d’autres franchement douteuses.

Devant une situation aussi trouble, la vigilance est recommandée. Il convient de prendre quelques précautions en s’assurant de la formation et de l’expérience du psychothérapeute.
Même si la formation à la psychothérapie et une psychothérapie personnelle n’ont aucun caractère obligatoire, de nombreux psychothérapeutes sont des professionnels bien formés et compétents.

Le psychopraticien

Psychopraticien, est un terme relativement nouveau qui a fait son apparition à partir des décrets encadrant l’usage du titre de psychothérapeute en 2010. En effet, certains praticiens proposant des psychothérapies et s’appelant jusqu’alors psychothérapeutes, ne remplissaient plus les conditions exigées pour continuer à s’appeler ainsi et se sont trouvé expropriés.

Ils ont dû changer de nom et s’appellent désormais psychopraticiens. N’étant pas réglementée, cette profession regroupe des psys avec des formations et pratiques très différentes. Certaines sont sérieuses et reconnues, d’autres moins. Si certains psychopraticiens sont d’excellents professionnels, nous vous recommandons d’être attentif à la formation et au parcours du psychopraticien que vous souhaiteriez rencontrer.

Le psychanalyste

Le psychanalyste a fait une psychanalyse personnelle puis suivi une formation au sein d’une école de psychanalystes. La formation de psychanalyste est longue et complexe. Elle repose sur un travail psychanalytique personnel, la connaissance des théories psychanalytiques et la supervision de la pratique par un psychanalyste expérimenté.

Le psychanalyste propose des psychanalyses mais aussi des psychothérapies d’orientation psychanalytique.

Il est en général affilié à une école où son parcours et sa formation font l’objet d’une reconnaissance par ses pairs.

Alors que pour les trois premières professions (psychiatre, psychologue et psychothérapeute), l’usage du titre est réglementé, c’est-à-dire que pour pouvoir se présenter en tant que tel, il faut remplir des critères définis par la loi. Rien ne réglemente les titres de psychanalyste et de psychopraticien, il est d’autant plus utile de s’assurer de la qualité de la formation de ces professionnels.

Ces éléments devraient vous permettre de mieux saisir la diversité des psys. Nous ajoutons pour compléter ce tableau que certains professionnels ont plusieurs titres. En effet, de nombreux psychanalystes sont également psychiatres ou psychologues. De même, certains psychologues sont également psychothérapeutes. Je suis pour ma part psychologue, psychothérapeute et psychanalyste.

Les différentes psychothérapies

Il existe une grande variété de psychothérapies mais elles peuvent être regroupées dans cinq grandes catégories.

Approches psychanalytiques ou psychodynamiques

Psychanalyse et psychothérapie psychanalytique

Cette approche s’intéresse à la personne dans sa dimension unique et singulière. Elle s’intéresse à la part d’ombre propre à chacun, cette partie de nous qui tout en nous appartenant nous échappe. Appelée inconscient, elle est héritée de notre histoire et influe beaucoup sur nos comportements et nos choix.

Cette approche s’intéresse donc particulièrement aux aspects inconscients (rêves, actes manquées, lapsus…) et aux conflits intérieurs. Elle repose sur la libre association. La relation entre le patient et le psychanalyste est un élément important du travail thérapeutique dans le sens où il y a un transfert.

Statue de Eros embrassant Psyché : le baiser de l'amour qui ranime

Eros embrasse Psyché

Divan rouge du psychologue, psychanalyste
La part d'ombre de notre inconscient

L’inconscient, notre part d’ombre

Approches cognitivo-comportementales

TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementales), EMDR

L’approche cognitivo-comportementales part du principe que les conduites humaines sont le produit de processus de conditionnement et d’apprentissage.

Les psychothérapies cognitivo-comportementales sont basées sur l’observation des liens entre les pensées, les émotions et des comportements.

Ces thérapies pratiquent un déconditionnement dans une perspective dite « symptômatique » parce qu’elles visent à éradiquer un symptôme, sans se préoccuper de l’existence d’une cause. Elles travaillent sur les processus cognitifs (façon de penser), les conditionnements réflexes, les relations sociales actuelles et l’environnement.

Des développements plus récents, comme la méditation pleine conscience, ajoutent aux aspects cognitifs et comportementaux des techniques de méditation.

Infographie. Schéma des pensées, des émotions et des comportements de la thérapie cognitivo-comportementale

Approches humanistes et existentielles

Thérapie existentielle, gestalt-thérapie et approche centrée sur la personne

Cette approche s’inscrit dans une conception positive de l’être humain. Elle le considère animé d’un souhait de se réaliser et doté de la capacité à mobiliser ses ressources pour développer son potentiel. Elle vise à favoriser la capacité à faire des choix personnels, à être acteur. Le travail thérapeutique se centre sur l’ici et maintenant avec une attention portée sur le ressenti corporel et émotionnel.

Portrait de Carl Rogers, psychologue humaniste américain créateur de l'approche centrée sur la personne

Carl Rogers créateur de l’Approche Centrée sur la personne

Approches systémiques

Thérapie familiale, thérapie systémique, thérapie de couple et consultation familiale, thérapie de groupe

L’approche systémique met l’accent sur l’aspect groupal des difficultés rencontrées. Ces dernières ne peuvent avoir de sens que dans une perspective globale qui considère l’individu comme appartenant à un groupe, ce groupe étant un système de relations.

Ainsi, les relations et interactions entre les membres du groupe (ou de la famille) constituent un système groupal (ou familial) qu’il s’agit de mieux comprendre. La souffrance d’un ou plusieurs membres est analysée comme pouvant être la conséquence d’un dysfonctionnement du système.

Questions fréquentes : Thérapie familiale, de couple et de groupe, quand consulter ?

Approches psycho-corporelles

Sophrologie, analyse bioénergétique et relaxation

Les interactions entre le somatique et le psychique sont au cœur de cette approche. La plupart de nos inhibitions, de nos conflits émotionnels ou de nos traumatismes se manifestent non seulement sur le plan psychologique mais aussi sur le plan somatique sous la forme de tensions musculaires, de perturbations respiratoires et de distorsions dans le mouvement. Cette approche propose une mobilisation du corps à partir d’exercices de respiration, de mouvements ou de posture. Elle vise à une meilleure conscience de ses états internes et à rétablir un meilleur équilibre corporel et psychologique.

Questions fréquentes : consulter pour des séances de sophrologie, d'analyse bioénergétique et de relaxation

Certaines psychothérapies sont-elles plus efficaces que d’autres ?

S
i des réponses existent, elles restent très partielles. Des recherches ont été réalisées mais elles souffrent de nombreux biais. Leurs conclusions sont donc souvent discutables.

Des controverses perdurent, des écoles de pensée s’affrontent dans un débat de spécialistes, qui manque souvent d’objectivité et d’impartialité.

Les discussions ne sont pas près de s’éteindre. En effet, il n’existe pas aujourd’hui de consensus sur la mesure de l’efficacité. Il faudrait pour y parvenir s’entendre pour définir ce qui est visé par la psychothérapie et sur la manière de l’évaluer. D’ailleurs, une partie importante du problème repose sur la possibilité même d’une évaluation. Comment en effet démontrer, c’est-à-dire objectiver, ce qu’il en est d’un processus éminemment subjectif et singulier ?

L’état actuel des connaissances permet néanmoins d’identifier les trois éléments les plus importants pour la réussite d’une psychothérapie :

  • La motivation et l’engagement du patient
  • Les qualités personnelles du psychothérapeute (écoute, empathie, bienveillance)
  • La qualité de l’alliance thérapeutique qui s’établit entre le patient et son psychothérapeute

D’après certaines études, la technique utilisée par le psychothérapeute ne compte que pour 15 % de l’efficacité totale de la psychothérapie. En conclusion, ce n’est pas négligeable mais pas le plus important.

Il n’y a donc pas de réponse précise à cette délicate question de l’efficacité et il revient donc à chacun de choisir un professionnel en fonction de sa sensibilité aux différentes approches.

Quel psy choisir ? Sur quels critères ?

Comment choisir son psy ?

Comment choisir son psy ?

C
ertains aspects de votre démarche comme la manière dont vous vous représentez votre mal-être et l’aide dont vous pensez avoir besoin, vont probablement vous aider à orienter votre choix.

Gardez bien présent à l’esprit, que les deux éléments les plus importants sont d’une part, les qualités personnelles du professionnel, et d’autre part la possibilité de créer un espace de confiance entre vous et lui.

Quel que soit le professionnel initialement retenu, votre choix ne pourra se concrétiser que lors d’une rencontre avec lui. Il est alors primordial que vous portiez une attention toute particulière à ce qui se passe pour vous lors de la première ou des toutes premières séances.

Les questions à se poser et les conseils :

Le contact avec le professionnel vous semble-t-il de bonne qualité ? Vous sentez-vous écouté ?

Avez-vous l’intuition qu’il se passe quelque chose (même si ce n’est pas évident de dire précisément quoi) ? Êtes-vous suffisamment en confiance ?

En cas de doutes, nous vous invitons à en parler avec le professionnel. S’ils persistent, vous pouvez contacter un autre professionnel qui pourra peut-être davantage vous convenir.

Un autre conseil consiste à demander au praticien à quelle méthode et par qui, il a été formé. Si la réponse n’est pas claire, c’est mauvais signe. Un « bon » psychologue, psychanalyste ou psychothérapeute a suivi une longue formation dans une méthode reconnue et il continue, pendant toute sa carrière, à se former. Par conséquent, il n’a pas à s’en cacher et doit pouvoir vous apporter quelques précisions.

Le plus important n’est pas tant la profession initiale du praticien (psychiatre, psychologue ou autre), mais sa formation effective et approfondie en psychothérapie ou en psychanalyse. Or cette formation n’est pas enseignée à l’université, ni en psychiatrie, ni en psychologie. Elle constitue donc une formation spécifique complémentaire. Il est tout à fait légitime de le demander.